Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/245

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sonne. | Garder qq. ch., ne pas s’en défaire, ne pas y renoncer. | Ne pas perdre ce qu’on a, ne pas en être dépossédé , privé. | Conserver sa tête 9 Conserver son jugement. | Prou M Être conservé, subsister. | Une terre bien conservée , Dont la chasse est bien gardée. (V**) 1 Cette médaille est bien conservée , ce tableau est bien conservé , se dit D’une médaille, d’un tableau , etc., qu,i ont encore toute leur beauté. | Être bien conservé , se dit Des personnes d’un âge avancé, qui ont encore un air de fraîcheur et de santé. (Conër-vé. )

CONSIDÉRABLE, adj. des ? g. Puissant, éminent, digne de considération. | Se dit Des choses qui ont de l’importance par la grandeur, îe nombre, la quantité, etc. CONSIDÉRABLEMENT, adv. Beaucoup. (Con-si-dé-ra-ble-man.)

CONSIDÉRANT, s. nu II se dit collectivement Des remarques , des réflexions , des motifs qui précèdent le dispositif d’une loi , d’un arrêt , etc. ; et qqf. De chacune de ces remarques , etc.

CONSIDÉRATION, s. f. {Considération Action par laquelle on considère , on examine. | Cela est de peu de considération, Cela est de peu d’importance, n’est guère à considérer, f Au plur. , Réflexions , observations. | Circonspection, attention dans la conduite. | Raison , motif. | L’égard qu’on a pour qqn. [ Mettre , faire entrer , prendre qq. c/t. en considération , Y avoir égard. En considération de, En égard à. | Se dit Des égards qu’obtiennent les talents , les dignités , etc. (Coh-si-dé-ra-sion.)

CONSIDÉRER, v. a. ( Considcrare.) Regarder attentivement. | Fig., Examiner attentivement, faire attention à qq clu I Avoir égard. | Estimer, faire cas. | Juger, reputer ; et, dans ce sens, ’il se joint avec Padv. comme, | Tout bien considéré, Tout étant examiné. COSIGNATAIRE, s. m. Celui qui est préposé à la garde des dépôts et consignations. | Le négociant ou commissionnaire auquel on adresse soit un navire, pour qu’il en opère le désarmement et le réarmement, soit les marchandises chargées sur un bâtiment , pour qu’il les reçoive en dépôt ou se charge de les vendre. (Con-si-wa-tè-re [n m.].) CONSIGNATION, s. f. ( Consignation ) Dépôt d’une somme ou d’autre chose entre les mains d’une personne publique ; et La somme ou l’objet que l’on dépose. | Au Palais , Consignation a* amende , Action de déposer, préalablement à certains actes, le montant de l’amende qui peut être encourue par l’événement d’un procès. | Ces marchandises sont à ta consignation d’un tel, Il est chargé de les recevoir comme consigna ta ire. (Con-si-na-sion [n m.].) ?

CONSIGNE, s. f. Ordre, instruction que l’on donne à une sentinelle, à une vedette, tu chef d’un poste, sur ce qui doit être l’ob-CON

jet de sa surveillance , et sur ce qu’il doit faire ou empêcher , etc. | Se dit Des ordres, des instructions qu’on donne à toute personne chargée de garder qq. Heu. | Dans les villes de guerre, Homme placé aux portes pour tenir un registre exact de tous les étrangers qui entrent dans la ville. (Con-si-/ie [n m.].) CONSIGNER, v. a. (Consignare.) Déposer une somme entre les mains de qqn. pour qu’elle soit délivrée en temps et lieu à qui il appartiendra. | Consigner en papier , Donner un billet portant obligation de la somme que Pou doit consigner. | Dans le commerce maritime, Adresser à un consigna taire. | Fig. t Rapporter , citer dans un écrit, | Donner des ordres , des instructions à une sentinelle , a une vedette, pour ce qu’elle deyra faire en tel ou tel cas. | Consigner qqn., Donner des ordres pour empêcher qu’il ne sorte. | Fig. , Je Vai consigné à ma porte, J’ai donné ordre qu’on ne le laissât point entrer. (Cousi- /zé [n m.].)

CONSISTANCE, s. f. L’état où sont certaines choses fluides lorsqu’elles deviennent très-épaisses. | L’état d’un corps dont les parties sont liées entre elles de manière à offrir une certaine résistance. I Âge de con~ sis tance , état de consistance , Age , état ou les animaux, les arbres, etc., ont acquis tout leur développement et ne croissent ni ne diminuent. — Se dit De tout ce qui est susceptible d’accroissement, et ensuite de diminution. J Fig. , Stabilité, fixité , permanence. | Ce bruit, cette nouvelle, etc., prend, acquiert de la consistance 9 Ce bruit , cette nouvelle , etc. , devient moins vague , commence à se confirmer. | Esprit sans consistance , Personne qui n’est pas ferme dans ses résolutions , dans ses opinions , etc. , et qui en change aisément. | Crédit , considération* | Ce en quoi consiste une succession ou un domaine et ses dépendances. (Con-sis-tan-se.) CONSISTANT, ANTE. adj. Qui consiste. | Qui a qq. degré de solidité.

CONSISTER, v. n. (Consistera) Il se dit De l’état d’une chose considérée en son essence ou en ses propriétés et qualités. | Le tout consiste à savoir... se dit De ce qu’il y a de principal dans une affaire , dans une question. | Être composé , formé de* CONSISTOIRE, s. m. ( Consistorium. ) Assemblée de cardinaux , convoquée par le pape, pour les consulter et leur demander leur avis sur quelques affaires importantes. | Lieu où se tient ordinairement cette assemblée. | L’assemblée des ministres et des anciens de la religion protestante , pour délibérer des affaires de leurs églises. | Consistoire israélite , Conseil qui dirige les affaires de la religion judaïque parmi les Israélites d’un pays. (Con-sis-toua-re.)

CONSISTORIAL, ALE. adj. Qui appartient au consistoire que le pape tient. | Bénéfices consistoriaux $ Les évêches , abbayes ,