Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/76

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voyait qu’elle cherchait à retenir des larmes prêtes à jaillir de ses yeux.

Quand elle eut fini, elle vint à moi, me prit la main avec expression, jeta au feu l’écrit de son père après y avoir appliqué ses lèvres ; et, relevant le doigt sur sa bouche, elle me regarda d’un air d’intelligence.

— Mademoiselle, me dit-elle, comptez sur tous les soins… Elle me regarda de nouveau, et remarquant mon émotion, elle passa un de ses bras autour de mon cou ; — si l’amitié peut vous dédommager de vos peines, reprit-elle, si du moins elle peut les adoucir, vous ne serez pas tout à fait malheureuse.