Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/219

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Aux devantures des marchands
Brillent des pantins alléchants,
Dardant l’émail de leurs prunelles ;
Cette nuit, dans leurs draps frileux,
Les garçons font des rêves bleus
Où passent des polichinelles.
Les filles voient sur leur chemin
Quelque poupée enrubannée…
Voici venir la jeune année :
Bonsoir, hier ! Bonjour, demain !

Les grands sont de la fête aussi.
Madame, qui n’a pour souci
Que de paraître toujours belle,
Voit passer dans les cieux sereins
Des anges portant des écrins
Et des bijoux par ribambelle.
Oh ! le beau rêve surhumain,
D’être plus qu’une châsse, ornée…