Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/220

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Voici venir la jeune année :
Bonsoir, hier ! Bonjour, demain !

Monsieur, lui, quarante ans passés,
Ventre rond, cheveux… espacés,
— L’âge des ambitions mûres —
Rêve qu’on rend justice, enfin,
À son esprit puissant et fin
Aux combinaisons toujours sûres.
De quel joli trait de carmin
Sa boutonnière est dessinée…
Voici venir la jeune année ;
Bonsoir, hier ! Bonjour, demain !

Victime du calendrier
La demoiselle à marier
Qui commence à monter en graine,
Voit surgir un époux exquis
Du fond d’un sac de chez Marquis
Annuelle et modeste étrenne.