Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/227

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JEANNE

C’est ce que tu n’as pas que tu trouves le mieux.
Il est pourtant joli, ton cheval !

JEAN

Il est pourtant joli, ton cheval !Une rosse !
Et la crinière !… Vois, Jeanne, des crins de brosse !

JEANNE, protestant faiblement.

Pourtant…

JEAN, avec autorité.

Pourtant…Tu n’entends rien aux chevaux, car tu n’es
Qu’une fille en jupons !… Et moi, je m’y connais !

Un moment de silence.
JEANNE, jouant avec sa poupée.

Allons ! qu’on me réponde et qu’on lève la tête,
Mademoiselle… il faut obéir !

JEAN

Mademoiselle… il faut obéir !Es-tu bête !
Tu veux la raisonner, lui faire la leçon…
Elle ne t’entend pas, puisqu’elle est tout en son !