Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/235

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Dans la plaine tombent les blés !
Compagnons de la même chaîne,
En dépit des mêmes efforts
Nous cédons, murmurant à peine :
« Ma femme danse… et moi je dors ! »

Aux premiers rayons de l’aurore
Sans répit, elle tourne encore
Et toute fraîche, d’un air gai,
Avec sa gentille manière :
« Rien qu’une valse, la dernière…
« Si tu n’es pas trop fatigué !!! »
Enfin, on part… Dans la voiture
Que sa robe emplit à pleins bords
Ses pieds s’agitent en mesure…
Ma femme danse… et moi je dors !

Mais plus tard j’aurai ma vengeance !
Je la vois déjà qui s’avance…