Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/61

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L’autre fit plus d’une conquête
Parmi les garnisons, jadis,
Et dans la Fidès du Prophète
Bénit quatre cents fois son fils.

Le plus grand nombre n’a pas même
Connu, fût-ce pour un moment,
Le succès, l’ivresse suprême
D’un premier applaudissement…

Il a fallu peiner pour vivre,
Courir le cachet fugitif,
Par le froid, la neige et le givre,
Frapper le sol d’un pied hâtif ;

Subir, matin et soir, sans trêve,
Pour quelques misérables francs,
Les rebuffades de l’élève,
Les arrogances des parents ;