Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Oui, soyez faibles, soyez lâches !
Méprisez les maussades tâches
Et les principes rigoureux…
Ne songez, — faciles problèmes ! —
Qu’à vous rendre heureuses vous-mêmes
En rendant les autres heureux !

Jadis, jeunes femmes fêtées,
Folles, rieuses, emportées
Dans le tourbillon élégant,
Que de fois êtes-vous venues
Suivre ces mêmes avenues
En quelque équipage fringant !

On vous admirait au passage,
Et peut-être, sous le corsage,
Votre cœur a-t-il palpité
Quand un ami discret et tendre
Qu’on attendait… sans trop l’attendre,
Arrivait de votre côté.