Entre la grille minuscule
Et les bons vieux chevaux de bois
Tout le jour va, grouille et circule
Le peuple des jeunes bourgeois :
Fillettes roses, bien peignées,
Garçonnets au jeu turbulent,
Que les nourrices alignées
Suivent d’un œil distrait et lent.
Le soir, quand les Champs-Élysées,
Jusqu’en mai sombres et déserts,
Voient les foules inamusées
S’entasser aux cafés-concerts,
Le Cirque s’allume et flamboie
À travers ses vitraux ardents,
Énorme gâteau de Savoie
Avec des chandelles dedans.