Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Ces maudits gabelous ont de bons yeux vraiment !
« Dire que c’est payé par le gouvernement ! »

Et sous son grand chapeau de toile goudronnée,
Trempé, mais l’œil ardent, la face illuminée,
Le marin bien vivant devant nous se campa.
Gervaise dit : « Mon homme ! »
Gervaise dit : « Mon homme ! »Et les enfants : « Papa ! »

Ah ! la rude embrassade et l’énergique étreinte !

Alors, le croiriez-vous ?… Moi dont l’âme contrainte
Depuis quelques instants souffrait étrangement ;
Moi simple spectateur du brusque dénoûment
De ce drame bien simple et fréquent sur nos plages,
Je sentis mes regards se voiler de nuages,
Je perdis connaissance et je m’évanouis…

Quand, un moment après, les yeux tout éblouis,