Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/183

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Tout éclate à la fois : mais, menant l’action,
Voici venir Géta, l’adroit valet, — grand-père,
À ce que l’on prétend, du Scapin de Molière ; —
Et voici Phormion, le chicanous, le roi
Des hardis crocs-en-jambe allongés à la loi,
Ayant, de bons dîners et de procès avide,
Le cerveau toujours plein, l’estomac toujours vide !

Grâce à ces deux lurons, comme vous devinez,
Les vieillards, déjoués, bafoués et bernés,
Dans un piège subtil donnent à l’étourdie…
Puis, dénoûment forcé de toute comédie,
D’une double union les nœuds sont consacrés :
Et tout cela, comment ? C’est ce que vous verrez !

Plus que deux mots encore et mon discours s’achève.
Laissez, ô spectateurs, sur les ailes du rêve
S’envoler votre esprit, grisé d’illusion,
Vers les temps et les lieux où notre Phormion