Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/194

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forcément le sort de la première ? On peut espérer que non.

Suivant l’expression si heureuse de M. Auguste Vitu, c’est bien un « rentoilage littéraire » que j’ai voulu faire en adaptant à la scène cette petite farce de la Cornette. Fil à fil, — mot à mot, — j’ai transporté sur une toile neuve les couleurs de l’ancienne toile, et si, pour le rendre plus saisissable aux yeux modernes, j’ai dû parfois raviver le coloris, je ne l’ai fait que par touches discrètes et sans cesser de respecter le dessin du tableau. Scrupuleux du texte, je m’en suis écarté le moins possible, préférant quelque rime faible, mais authentique, à la rime plus riche qui me venait sous la plume, et n’introduisant qu’à contre-cœur le moindre passage, le moindre mot de mon cru. La plus grande licence que je me sois permise, — et encore était-ce nécessité de mise en scène, et quelque peu aussi de convenances, — a été de féminiser un personnage d’homme, de changer Finet en Finette : métamorphose insignifiante, qui n’altère en rien l’économie de l’ouvrage, et dont le public n’a pas songé un instant à se plaindre en voyant la charmante