Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Marié !… qui l’eût dit ?… Moi, le célibataire
Le plus obstinément endurci de la terre ;
Moi qui, dans un salon de ménages farci,
Traînais comme une odeur damnable de roussi ;
Moi qui manquais déjà, sans raisons acceptables,
Cinq ou six unions tout à fait… confortables ;
Moi qui, chaque matin, en dépit de mes soins,
Avais un jour en plus et des cheveux en moins ;
Moi qu’enfin à jamais les mères de famille
Méprisaient, pour n’avoir pas épousé leur fille…
Marié ! marié ! dé-fi-ni-ti-ve-ment !

« Pourquoi, m’allez-vous dire, un pareil changement ?
Quel intérêt soudain, quelle puissante cause
Détermina chez vous cette métamorphose
Et vous fit, vieux garçon, changer ainsi de peau ? »

Quelle cause ?… Cherchez !… Devinez !…
Quelle cause ?… Cherchez !… Devinez !…Un chapeau !