Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/56

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Tout cela, sur l’honneur, m’avait mis hors de moi !

Oh ! rester de son âge ! et toujours ! et sans cesse !
Vieux, savoir vaillamment accepter la vieillesse ;
Jeune, rester bien jeune, et, sans hâter le temps,
S’épanouir en paix au soleil du printemps !
Mais, comprenez-le donc, enfants, ce que l’on aime,
Ce qu’on adore en vous, c’est votre âge lui-même,
Votre simplicité, votre air naïf et doux,
Pour tout dire, c’est vous, toujours vous, rien que vous !
Oui ! pour qu’on vous chérisse, et que par vous charmées
Nos âmes, pressentant vos âmes embaumées,
Comme des papillons, en désirent le miel…
Oui ! pour nous inspirer un amour éternel,
Telles que Dieu vous fit, naïves et gentilles,
Jeunes filles, sachez demeurer jeunes filles !