Page:Normand - Soleils d’Hiver, 1897.djvu/65

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Que ton œil inquiet le voie
Ce rayon longtemps attendu
Qui t’apportera tant de joie
Et tout le bonheur qui t’est dû !

Mais, alors que sur cette rive,
En regardant le rayon clair,
Tu pourras, croyante naïve,
Former le vœu qui t’est si cher,

Sois charitable, ô belle fille !
Songe, dans ton ardente foi,
À toute l’humaine famille
Qui souffre et pleure comme toi,

Et que ton souhait solitaire
S’augmente, en arrivant au ciel,
D’un peu des souhaits que sur terre
Forme notre Rêve éternel !