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mandaient. Il se chargea des généralités et d’un certain nombre de leçons, dont je n’eus pas du tout à m’occuper ; mais aussi sa confiance fut telle, qu’il ne voulut pas même revoir ma rédaction, sous prétexte de la difficulté qu’il avait à lire mon écriture. Il se contentait de revoir les épreuves. Et cependant cette rédaction était faite le plus souvent d’après mes observations particulières des viscères, conservés dans l’esprit de vin[1], ou des animaux frais que j’étais à même de disséquer.

Voyez la Notice sur mes travaux, que j’adressai à l’Académie des sciences au mois de Juin 1832.

Note f (page 16).

Cet éloge fut prononcé le 5 Janvier 1813. On remarquera que M. Cuvier s’explique franchement sur le mérite de Pallas, relativement à une révolution dans la méthode de classification des mollusques, que ce dernier avait pressentie. M. Cuvier l’a opérée en 1795 et non pas seulement en 1798, ainsi qu’on l’a imprimé dans plusieurs articles historiques sur l’arrangement systématique des mollusques, des vers et des zoophytes, publiés en 1824 et plus tard. Si l’on réfléchit d’ailleurs que Pallas n’a jamais donné suite à cet aperçu si important sur la classification des mollusques, qu’il eut dans le commencement de sa carrière, et qui, comme un éclair, l’éblouit un instant dans l’obscurité où se trouvait alors la science ; si l’on fait attention qu’il ne l’a pas appliqué, qu’il l’a même entièrement perdu de vue dans le reste de sa carrière, on trouvera que cet éclair de génie n’a pas du tout servi à avancer la science.

Note g (page 29).

Le premier mémoire que M. Cuvier publia sur les restes fossiles des vertébrés, fut celui sur les éléphans, qu’il lut à l’Institut au mois de Février 1796 (1.er Pluviose de l’an 4), ainsi que nous l’avons dit dans le texte de cette Notice. Il est curieux de suivre depuis lors la succession de ses travaux et de voir comment ils ont créé cette science des restes organiques fossiles, dont l’intérêt


  1. Ce genre d’observations a même été la source de quelques erreurs, per suite de celles qu’avaient commises les personnes chargées d’étiquer les bocaux.