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en 1720 ; mais, dès 1598, la motte Saint-Pierre avait été touchée par la destruction de l’Eperon que le duc de Mercœur y avait élevé.

Quelques années auparavant, cette double promenade était bien loin d’être ce que nous la voyons aujourd’hui ; vague et sans clôture, le terrain très bas était menacé chaque hiver d’être inondé, et il n’y eut aucune construction alentour, avant 1765 à 1770 du moins.

Les statues d’Anne de Bretagne et d’Arthur III, œuvre de D. Molchneth, furent placées en 1819.

Les plantations d’arbres commencèrent en 1763, une partie en fut renouvelée en 1840, pour le cours Saint-Pierre, et en 1806 pour le cours Saint-André.

Le 20 avril 1897 on inaugura, sur le cours Saint-Pierre, le monument élevé pour rappeler la mémoire des Enfants du Département morts pour la patrie ; l’architecte Edouard Corroyer fut chargé de la partie architecturale avec son collègue M. Marchand ; le bronze est de MM. Bareau, Allouard, Charles Le Bourg et Baralis.




Place Saint-Pierre
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre.
De la rue de l’Evêché à la Haute-Grande-Rue.

Cette place a été bien modifiée. On y voyait autrefois un cimetière, planté d’arbres et entouré d’une haie qui fut transformée en mur en 1592, et qui devait occuper le terrain compris entre l’église et l’impasse Saint-Laurent. La place servait alors de lieu de réunion. On y faisait les réjouissances publiques, les feux de joie. C’est là que se réunissait la milice bourgeoise.

Plusieurs projets de restauration furent présentés : le dernier, qui date de 1834, ne fut exécuté que 30 ans après. Les travaux se prolongèrent de 1864 à 1869 ; le concours, pour donner aux maisons à construire des façades régulières et obligatoires, date du 9 janvier 1868.

Sur cette place existait la maison du Chapitre, ancienne Psallette, côté nord entre la cathédrale et la rue Notre-Dame,