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à l’Avoir (forum averii), c’est-à-dire place où se vendaient les bêtes vives ; plus tard, on l’appela place des Porches, enfin place de la Grande-Pompe, à cause d’une fontaine publique qui y fut établie au XVIe siècle.

Elle prit au XVIIe siècle son nom actuel, parce que c’est là que fut fondée en 1671 le monastère des Bénédictines du Calvaire.

L’église en rotonde des Calvairiennes fut construite en 1676, et son dôme, couvert en ardoises, domine encore aujourd’hui les maisons voisines.

Cette église, vendue comme le couvent en 1792, fut louée pour le prix de 300 livres par an par la ville, qui y fit célébrer les fêtes décadaires. À cette même époque, la place du Calvaire prit le nom de Place de la Révolution. C’est là, en effet, qu’une grande partie des soldats de la garnison de Rennes avait solennellement fait cause commune avec la jeunesse de la ville, au mois de juillet 1789.

Rue des Carmes.

(Canton Sud-Est. Paroisse Toussaints.)

C’est le prolongement de la rue du Lycée, depuis le carrefour des rues Saint-Thomas et Vasselot jusqu’au boulevard de la Liberté.

Elle fut ouverte en 1803 sur l’emplacement même de l’église du couvent des Carmes, bâtie par ces religieux en 1634 et démolie en 1796.

Il existe encore dans les cours de plusieurs maisons des vestiges de l’ancien monastère dont la rue des Carmes a conservé le nom.

(Voir rue Vasselot.)

Impasse des Carmélites.

(Canton Nord-Est. Paroisse Notre-Dame.)

Cette impasse donnait sur la rue d’Antrain au monastère des Carmélites, fondé au commencement du XVIIe siècle. Ce couvent devint plus tard le Séminaire diocésain,

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