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Au no  2 de cette rue, faisant presque face à la rue Louis-Philippe, on voit une maison de sévère apparence, et dont l’entrée est précédée d’un massif porche voûté : c’est l’ancien hôtel de Cuillé. C’est dans cet hôtel, et pendant que l’émeute grondait dans la rue, que siégea en 1788 le Parlement de Bretagne, chassé du Palais par la force armée après avoir protesté contre des édits royaux enregistrés de force et militairement, et qui portaient atteinte aux anciens privilèges de la province.

C’est aussi à l’hôtel de Cuillé qu’au mois d’avril 1795, après la signature de l’éphémère traité de paix dit « de la Mabilais, » les délégués républicains reçurent les chefs royalistes et leur offrirent « un repas fraternel, » disent les documents de l’époque.

Rue de la Motte-Fablet.

(Les numéros impairs, Canton Nord-Ouest, Paroisse Saint-Aubin ; les numéros pairs, Canton Nord-Est, Paroisse Notre-Dame.)

Elle met en communication directe la rue aux Foulons avec la rue d’Antrain.

Cette rue reçut le nom de Yves-Vincent de la Motte-Fablet, maire de Rennes, sous l’administration duquel elle fut ouverte en 1783.

En 1792, on la nomma rue Beaurepaire, en l’honneur de Nicolas-Joseph de Beaurepaire qui, étant commandant de la place de Verdun assiégée par les Prussiens, préféra mourir plutôt que de signer la capitulation.

Rue Nantaise.

(Canton Nord-Ouest, Paroisse Saint-Étienne.)

Elle part de la place du Bas-des-Lices et aboutit à la place de la Croix de la Mission.

En 1663, lorsqu’on nivela le terrain vague qui bordait les fortifications à l’est de la ville, on l’afféagea à ceux qui voulurent y bâtir. Ce fut l’origine de la rue Nantaise, qui fut ainsi nommée parce que c’était alors le seul chemin qui pût con-