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Adam a péché en le mangeant, parce que Dieu lui en avait interdit l’usage.


SECOND SOPHISME.


supposer vrai ce qui est en question.


Cette mauvaise manière de raisonner est aussi très commune. On pose un principe comme certain, tandis qu’il ne l’est pas. Dans tout raisonnement, ce qui sert de preuve doit être admis de l’adversaire et reconnu par lui comme vrai ; pour cela, il faut n’employer dans ses prémisses que des propositions dont la vérité soit claire et évidente.

Pour raisonner avec quelqu’un, il ne suffit pas que le principe dont nous partons soit clair à nos propres yeux, il faut encore qu’il le soit au jugement de notre adversaire. Ainsi, pour prouver quelque chose à un mahométan, on se servirait inutilement d’un texte de l’Écriture sainte, puisqu’il n’y reconnaît pas la parole de Dieu. Il faut, pour lui parler religion, poser quelques principes raisonnables dont il convienne.

On se trompe souvent soi-même à l’aide des sophismes. Ainsi une jeune personne s’autorise à suivre les modes en se disant :

Il m’est permis de m’habiller comme les autres ;