Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/243

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peut se dire aussi de tout autre être. En effet, de ce que ce qui arrive par l’animal n’arriverait pas d’ailleurs, si l’animal n’était pas mû par l’appétit, mais de ce que cela arrive ensuite du concours, chez l’animal, de l’assentiment et de l’appétit, et n’arrive pas sans l’assentiment, nos adversaires soutiennent que cela est au pouvoir de l’animal, quoique l’animal le doive nécessairement produire. Et en effet cela ne pouvait avoir lieu autrement. Mais de ce que cela ne pouvait avoir lieu par un autre être que par cet animal, ni autrement que cela a eu lieu par lui, nos adversaires estiment que cela a été au pouvoir de l’animal. Or, c’est ce qui peut se dire aussi de tout autre être. Ainsi ce qui a eu lieu par le feu n’aurait lieu par rien autre que par le feu, et n’aurait pas lieu par le feu, si ce n’est par la chaleur du feu. Puis donc que ce qui a lieu par le feu n’arriverait pas autrement que par le feu et par la chaleur du feu, cela même ne devant être que par la chaleur du feu, et sans la chaleur du feu ne devant pas être, cela aussi devrait être au pouvoir du feu. C’est ce que l’on peut