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Chapitre XX

Ce qui vient d’être dit suffit, ce semble, pour montrer qu’il y a en nous ce qu’on doit appeler un libre pouvoir et qu’il ne suit pas d’ailleurs, de ce que nous avons une telle faculté, que rien arrive sans cause. L’homme est en effet la cause de ce qui se produit en vertu de ce libre pouvoir ; car l’homme est à lui-même le principe de ce qui s’accomplit par lui. Et c’est ce dont ne douteraient pas ceux mêmes qui s’efforcent de soutenir le contraire, s’ils prenaient le moins du monde sur eux d’accommoder leurs actes à leur théorie, d’agir en un mot comme s’ils croyaient que rien de ce que fait un homme n’est fait par lui de telle sorte qu’au moment où il agit, il eût aussi la faculté