Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/284

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telle façon que toujours ce qui a commencé à se produire soit la cause de ce qui suit, établissant par là comme une suite continue et un enchaînement de causes, sous prétexte que rien ne se fait sans cause. Effectivement nous voyons, dans nombre de cas, que les premières choses qui se produisent et les dernières ont une seule et même cause. C’est ainsi que se lever et se promener procèdent de la même cause ; car ce n’est point l’action de se lever qui est la cause de l’action de se promener, mais l’une et l’autre action ont pour cause celui qui se lève et qui se promène, c’est-à-dire son libre choix. Nous voyons aussi que le jour et la nuit, qui ont l’un avec l’autre une certaine liaison, proviennent d’une seule et même cause ; et d’une seule et même cause encore, les changements des saisons. Ce n’est pas davantage l’hiver qui est la cause de l’été ; mais l’été et l’hiver ont leur cause dans le mouvement et la révolution d’un corps divin, dans son inclinaison suivant un cercle oblique, inclinaison qui fait que le soleil, en se mouvant, devient également la cause de tous