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les fortunes, et sa lecture ne prend pas sur le tems destiné à d’autres occupations. Les faits nouveaux peuvent ainsi, en parvenant à un plus grand nombre d’esprits, faire germer dans quelques-uns une suite heureuse d’idées qui ne seroient point nées dans les autres, et conduire par là à quelque découverte encore plus intéressante et plus difficile.

Bien des personnes croiront peut-être qu’en reprenant la publication de ce Journal, après une interruption si considérable, il seroit du devoir, de ses Éditeurs de donner au public au moins un apperçu de la marche et des progrès des sciences pendant cet intervalle, mais l’époque à laquelle on le recommence, rend cet exposé peu nécessaire et même inutile. Sa Majesté l’Empereur a voulu que les Classes de l’Institut de France lui présentassent un tableau de l’état et de l’avancement des connoissances humaines dans ces dernières années. Ce qui a rapport aux sciences et aux arts a été confié aux deux secrétaires de la première Classe de l’Institut, et la république des lettres peut se flatter de jouir dans peu du fruit de leurs travaux. Cette époque mémorable devant suivre de bien près la reprise du Bulletin des sciences, par la Société philomathique, cette Société croit pouvoir se dispenser d’une pareille récapitulation, qui seroit nécessairement éloignée de la perfection de l’ouvrage de ces deux savans.

C. D. S.