Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, I.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ALPES

Ôèvre a slo m ) îe pissage’ie plus facile le plus sur et P.mnins élevé dès Alpes fFanco-itahennes.Aussi un viU^e itTous^tabUrau’^ sommet même du col. L’arête des Ates^Cottienaes projette en Ital.e {vallées vaudoises) et ^ùr^tout en Franc ? dis contreforts, la plupart très escarné ^- rhaSne de Font-Sancte (3.370 m. , entre 1 Ubaye, le

?,uifet la Durance ; massif de Rochebrune (3.324 m.), entre 
?e Gu, et la Durance ; massif pittoresque et gra^J’ose <i|s 

Alpes flaup/»> !0«es, rattaché au Thafcor par listhme du Aines flauB/imoîses, rauaciio <i" *..»"-. i — ■■ fi^rbier nue coupe une route carrossable (2.657 m., col du ia b erl^Cet istLe s’épanouit ensuite dans le massil de Rousses (3.510 m. a.guilles d’Arve • ^u, se te™.nç sur iB Grésivaudan par la chaîne dentelée de Beiieaonne â 981 m ). La profonde déchirure de la Romanche sépare Stte ^îemière masse des Alpes Dauphinoises du mass.f Te plus^grandiose des Alpes Occidentafes, rO.san. célèbre passes escarpements gigantesques, ses c.mes dentelées

%i’crVirncS :.^LrB’arTi t^’X^ -^)rîa

Meim (3 987 m.) et le Pelvoux (3.954 m.) en sont les prmcpaux sommets. Aux grandes Alpes cnstallmes du t>au-Xné font suite, au delà du Drac, les P/’",f Alpes cal J^àires du Dauphioé : massifs boises de la Chartreuse ^2 087 m) efT Vercors (2.346 m.), massifs dénudes du T^iofs (1 759 m ) et de la Drôme. La région désolée du Dev 2y : 93 m. sert de transition entre les de- systèmes 1 es Aloes Grées ou Uraies (craig. pierrel ?] qui s étendent du n^œud du Thabor jusL’au massif du ifon’-B^anc (4 808 m.), sont encore plus élevées <1»« l^S.,,AlP<L ^ tiennes L’arête principale s’y maintient en effet à une a ti îude moyenne dl^3.300 à 3.500 m. Deux routes carrossables 1, frïn/hissent ■ l’une à la dépression du mont Cenis t lïo m.), garnede riches pâturages l’autre à la coupure £ PetTt-slint-Bernard (2.188 ■»•). Au N.du col mu e. de la Sei^ne (2.532 m.), 1 arête se relevé et s étale assez lar gemeJt dius le maisif du Mon.-Blanc, vaste q.uadnUie^«  Se orotocvne déchiqueté par 1 érosion, qui 1 a dOLOupe en Kfe’s très élancées et en profonds ravins. On y trouvf e mont Blanc (4.808 m.), la plus haute cime de l’Europe, puisque le Caucase appartient P’"'"’ * Asie Une Xi^àine de sommets y dépassent ooo m et ph^s rie trente aiguilles s élèvent au-dessus de S.dOO m. Très élevés aussi sont quelques-uns des contreforts de rlll orincipal : en Ital e, le massif du Grand-Paradis 4^61 m V en France, le massif de la Vanoise (3.861 m.), Lue tr^virsent des cols muletiers de grande importance stratégique f col de l’Iseran (2.769 m.), col de la Vanoise ^2 527 m.) col des Encombres (2.390 m.), col de, a Madeeine ("984 m.), ces trois derniers praticables à ’ artillerie de mont^ne. Au N. de l’Isère, entre la trouée de Chambérv Te ^c Léman et le Rhône valaisan s’étendent les nombreuses ramiflcations des Alpes de Sa.me, dont la Dent dn Midi (3 285 m.) forme le point culminant. A l’E au woupe du Mont-Blanc, les Alpe| perdent a direction S -fî pour se diriger de l’O. au N.-E. jusqu à la p aîné de vienne. Les Alpes t’en(ra(es occupent a peu près fa moitié de cette surface, depuis le mont Blanc lusqu a la dépression du Brenner. Les Alpes Pennmes (Ôervin o.^ Mrttèrhor"n, 4.505 m.) mont Rose (^-f^’^J^-lJ^f’^^Ts le soulèvement le plus puissant des Alpes ; vingt-huit pics V de°passent 4.000 m. Les Alpes Léponliennes (massil de

?Adula 3 398 m.), et les Alpes Rhél,ques (Bernina, 

4^52 m.), continuées par rOet.(/.a( (3.770 m.), ont une lititnde de crête moins considérable, mais possèdent des vkllèes Dlus élevées. Quant au massif du Saint-Gothard, I^ourd’huitrès abaissé par l’érosion, il forme ayant, tout un nœud hydrographique de grande importance. La s articSlerneuemelt les principales chaînes des A pes suisses ou séparent les domaines hydrographiques du Rhin, du

?lhône’^ du Tessin, de la Reuss et de l’Aar. La plus .m-Dortan 

e de ces chaînes, celle des Alpes Bernoises (Fin-Itera ^rhorn 4.275 m. : Jungfrau, 4.166 m. , atteint presque •ïléTatïon des Alpes Pennînes, qui lu. font face de autre coté du Rhône. Les Alpes des Quatre-Canlons (Tilhs, 3 239 m ), Alpes de Gteri. (Tddi, 3.623 m.). Alpes dAppen^ -e(( (Sentis 2.524 m.), s’inclinent vers le N.,du cote de la

îa ne helvétique. Grâce à cette complexité de structure,

fis communica’tions entre vallées d’orientation différente sont assez faciles. Si le col du Grand-^5alnt-Bernard f2 472 m), célèbre par son hospice-refuge habne toute l’année n’est pas encore pourvu d’une route de chars sur eversint italfen,leSimnU(2.0I0 m.)et leSamt-Goth^^^^^ (2 114 m.) possèdent de bonnes routes carrossables. Celle du Saint-Gothard se prolonge sur le Rhône par la.route de la Furka (2 436 m.), sur le Rhin par celle de 1 Oberalp (2.052 m.). Plus à l’E., les cols du Liikmamer (1 917 m ), ïu San-Bernardino (2.063 m.), du Splùgen (2.117 m , de la Maloggia (l.su m.), sorte de col-plateau, du Julier t287mrdel’Albula(2.315m.),etdu Bernina (2.334 m.), livrent également passage à des routes carrossables, plus élevées lue la route du Brenner (1.362 m.), «"fe 1 Aâ.ge et rinn, qui communiquent aussi par laRoschenscheideck (1 494 m ). Sur le versant italien, les Alpes du Tessin iBasodino 3.276 m.), du Bergamasque (Redorta, 3.042 m. ’et du Trentfn occidental, que continuent l’Ort er (3.905 m.j e l’Adamello-Presanella (3.561 m.), peuvent être considérées comme les contreforts ."nc’dionaux des Alpes Centrales dont elles sont séparées par le sillon du lessin et {^profonde vallée de l’Aida (col du Stelvio, 2.757 m., route siratéeiuue auiourd’hui abandonnée).

A l’E do la grande dépression du Brenner (1.362 m.), la plus marqué ! du système, se développent les A pes Or S ;™ dont l’altitude diminue assez regulieretiient de ro à "e Dans le massif du ZUlerthal. le Hochfeiler culmine à 3.505 m. dans les Bohe Tauern (Hautes Tours) le Gross Glockner atteint 3.797 m., et le Gross enedigei 3 673 m mais â l’E. de l’Ankogl (3.263 m.) et de la Hochalp’enspitz’e (3.355 m.), aucune cime tie dépasse 3.000 m. Ln raison de la diminution de l’altitude dans 1 ensemble du svstème, les cols s’abaissent notablement. Seules les Hohe Tauern sont difflciles à franchir. Ailleurs, les passages sont nombreux et faciles : le seuil de Toblach entre la Drave et la Rienz, n’est qu’à 1.204 m. : le seml de Tarvis, enire la Drave et le Tagliamcnto, s’abaisse a 797 m. ; c col de Predil, les Thermopyles de la Carinthie, entre la Drave et l’isonzo, est a 1.162 m. Ennn, la dépression d Adelsberg (548 m.), entre Laybach et Triesie, marqua la limite entre les formations montagneuses des Alpes et les P’tTxrcttrardes’-ri’pTs Orientales (Zillerthal, Tauern, Alpes Nori<iues), formé de roches cristallines, est horde au N et au S. par de larges bandes calcaires Au IS., entre ’le Rhin et flnn, se trouvent les Alpes rf.4j9ou (Madê I^abel, 2.643 m. ; et les Alpes de Bavière (Zugsp.tze, ^964 m •) ; à l’E. de rinn, les Alpes de Sa(.-6oura, aux lacs si nittoresques (Dachstein, 2.996 m.1, et les Alpes d Au-

?-,c’A"(Hochthor 2.372 m.l. Au S., la bordure calcaire, très 

arAment développée, comprend les Alpes Cadongues à ■E de l’Adige, dont le groupe le plus pittoresque est le Ifoupe des &/om,(es (Marmofada, 3.494 m.), ainsi nommé Se "a dofomie, calcaire magnésien que les érosions ont découpé de la manière la plus étrange ; les Alpes ta>- „îZ/(Sandspitze, 2.863 m.), beaucoup moins explorées nriesDolom’.tes ; enfin les Alpes Jubennes qui culminent au Triglou (2.864 m.), la montagne aux trois têtes, ou s’accroche le dernier glacier des Alpes. , . Telles sont les subdivisions classiques des Alpes, qui remontent pour la plupart à l’époque romaine et sont consacrées par une longue tradition.

Au pomt L vue orographiquè, les Alpes offrent presque toujours une grande Complexité. Loin de présenter 1 allure quasi régSlière d’une chaîne comme le fcaucase ou les Pvrénées elles se font remarquer le plus souvent par la structure confuse et enchevêtrée de teurs massifs, relies entre eux de la manière la plus variée. Les chaînons de jonction s’entre-croisent eux-mêmes dans tous les sens, iî V a cependant des traits généraux : ainsi,. ! inégalité de pente des versants. Dans tous les massifs alpins, les pentes des cimes et des cols tournées vers le S., ou vers 1 1. I dans Tes Alpes franco-italiennes), sont en gênerai beaucoup blus rapides que les pontes tournées au N. ou à 1 O. 11 en résulte naturellement que les grands systèmes hydrographiques se développent du coté des longues pentes, c està-dire du côté opposé à l’Italie. Par contre, 1 Italie est enrichie par les alluvions des torrents qui dévastent les pentes les p^us inclinées de la montagne. La forme des cimes varie surtout d’après la nature des roches. Dans les massif calcares, les’^sommets affectent la forme de tours de colonnes, de créneaux, de murailles, de plateaux, tandis que, dans les terrains de gneiss et de granit, les cimes se 1 roHlent en coupoles, en pyramides,en aiguilles ou en dents. Les variétés de forme sont d’ailleurs innombrables, et les dialectes locaux peuvent seuls exprimer toutes ces différences de style dans l’architecture des montagnes. Le relief et l’exposition des versants déterminent le régime climatérique des massifs et des allees La decroisïance de la température par rapport a 1 altitude var e suivant les conditions du milieu ; elle est en movenne de Tdegré par 160 mètres. Grâce à leur grande élévation, les Alpes possèdent donc les climats les plus divers, depuis le clinîat presque subtropical du littoral ligurien jusnu’au climat polaire de la région des neiges persistantes

?" 43» au sommet du mon ? Blanc [hiver 1893-94J). Des 

différences climatériques, qui se manifestent par des ditérences dans la végétation, existent souvent entre les deux versants de l’axe principal des Alpes ; ains., par exemple entre les deux versants du Simplon, du Grand-bam -Beràard, etc. Les vallées méridionales, iiiieux ensoleillées abritées contre les vents du N. par e rempart des mont^DOs, jouissent naturellement d’un climat plus doux que le ? vallées trop ouvertes et mal exposées, situées farine même latitude. Les vents sont en général assez violents, parce que les vallées sont encaissées En dehors des vents généraux 4"* P°Vf °°ent de la Med terranée ou des plaines du ivl., les Alpes ont leur cireuation de brises Se montagne analogues aux brises de mer. Comme, pendant le jour, les sommets et les hautes pentes s’échailffent beaucoup plus que le bas des vaUees, air monte de la vallée à la montagne, tandis que le phénomène inverse se produit pendant la nuit, parce que les __ _- c :. !;....«,,» Tïliic virA nar ravonnèment qi hauteurs se reiromisboui. yi^, ...,. r— • •>. :."„"„, J les vallées. Ces brises sont naturellement d autant pi sensibles que la vallée est plus encaissée et les^ parois plus hautes. Un vent particulier aux Alpes, un vent de ^ O le fœhn, soutfte quand il existe une grande différence de pression entre les deux versants des Alpes et par son action hâte la fusion des neiges d hiver. Les nluies sont en général proportionnelles a 1 altitude ; elles augmentent donc de la périphérie au centre. Amsi, la moyenne annuelle des pluies, qui est de 0»,9o à Baie, est de 1»,19 à Zurich, de 1",53 au Rigi et dépasse 2",nO dans les Alpe^ Bernoises. De même, sur le -venant S^, elle est â Milan de 0»,96, à Lugano de 1",49, et dépasse 2",o0 dans les hautes montagnes des Grisons. Sur le versant N., les pluies d’été sont les plus abondantes, comme dans 1 Eurone centrale- au S., ce sont au contraire les pluies d au-Zneqm prédominent, sous l’inaucnce du climat méditerranéen Dans les hautes régions, la pluie se preciipi e sous forme de neige : entre 2.300 et 3.300 in., on a vu toinber usqu’à 18 m^. de neige dans un an. Ces neiges s accumufent dans les cirques des hautes montagnes ou elles se transforment en névés durs et compacts, qui donnent naissanceTdo vastes fleuves gelés, les »(«" ;- C est dans les Alpes Centrales, et presque exclusivement dans laîégiencHstallinè, que se trouvent les plus vastes surfaces glaciaires. Le plus long glacer des Al P es. celui d’Aletsch, a 21 kilom de longueur ; le glacier do Grindeltald (Iimte inférieure ; 983 m.) est le seul qu, s abaisse au-dessous de 1.000 m. Les deux mil e glaciers des Alpes ne représentent qu’une faible partie des massifs glaciaires de l%oque quaternaire, qu^ ont laissé de nombreuses traces de leur passage : riches polies et striées, roches moutonnées, moraines, blocs et terrains erratiques etc Ces neiges et ces glaciers qm recouvrent les hautes régions des Alpes (limite inférieure des neiges • 2-600- 2 800 m. en moyenne), déversent pendant les chaudes journéTs d’été plus de I million de mètres cubes d eau par vingt-quatre heures. Les Alpes constituent donc n

?aste réservoir d’eau pour l’Europe centrale. Elles alimentent 

de grands fleuves ; le Rhin supérieur, qui draine la région de l’Europe la plus riche en pluies (’"-^0 a 2°,50 par an) ; le Rhône, enrichi par le trifmt des glaciers du Valais et des Alpes Occidentales ; l’Inn, dont le débit a Passau égale celui du Danube ; le Pô, un des grands rteuves travailleurs de l’Europe, dont es «ombreux alnSents ravagent les pentes rapides des Alpes au proht de la plaine itaïienne. Ces gran< !s cours d eau et leurs tributaires ont des caractères communs : ce sont avani toui des torrents qui exercent une érosion intense (gorges, 216

dus, etc.). Leur action torrentielle est corrigée dans uno certaine mesure par les grands lacs qui.se développent à l’entrée des plaines et leur servent de régulateurs. Ainsi, e Tac de Constance (538 kilom. carr.) iTent en reserve en temps d„ crue une masse d’eau considérable q"’ re lèveraitTe 3 m. le niveau du Rhin. Il en est de même du lac Léman ou ..de Genève.. (_573 kilom. carr.), pour le Rhône. lIs lacs Majeur (210 kilom. carr.), de Côme (157 kilom. carr.) et de Garde (366 kilom. carr.) jouent le même rôle pour le Tessin, l’Adda et le Mmcio. Par contre, les torrents non régularisés par des lacs présentent des inégalités de débit tout à fait extraordinaires : ainsi, dans les Alpes françaises, le Buech ^étiage 3 m.) peut rouler jusnu’à 1.500 m. cubes deau par seconde, et 1 Aygues létiage 3 m ) 1.800 m. cubes. Le débit de la Durance, type de grande rivière torrentielle, varie entre 40 et 10.000 m. cubes d’eau par seconde.

C’est encore le relief qui règle la valeur économique des pays alpestres. La région des collines (jusqu à 800 m.) est surtout le domaine des cultures (céréales, arbres Iruitiers, vigne) et des bois toufl’us. Au-dessus, les cultures decroissent, les bois touffus disparaissentpeu apeu pour faire place aux conifères. De 1.200 â i.soora., ce sont les forets Se conifères (pins, sapins, mélèzes, etc.) qui prédominent De 1 800 m. jusqu’à la bmite des neiges persistantes (2 600-2.800 m.), se développent de vastes pâturages qui constituent la grande richesse des Alpes. Au-dessus des pâturages, qui deviennent de plus en plus maigres dans fes relions de grande altitude, on ne voit plus que des éboulil alternant avec des parois rocheuses, des pentes de neige et des coulées de glace. Les forets sont en général plus largement réparties sur les versants N. que sur les versants S. Dans les Alpes Occidentales, particulièrement ravagées par le déboisement, 1 importance du domaine forestier diminue du lac Léman a la Méditerranée. Aujourd’hui, l’homme reboise et regazonne les montagnes qu’il a stérdisées en parue par sa cupidité et son imprévoyance. Plus encore que la culture et I exploitation des forets, la vie pastorale est la grande ressource des populations alpestres. Les pâturages de la zone moyenne conviennent ai gros bétail, ceux des régions supérieures, secs et pierreu.x, sont utilisés par les moutons transhumants, qui passent l’hiver dans les vallées meridiona es (Italie et Provence) et animent pendant ete les solitudes des hautes Alpes. Les richesses minérales (fer de btyrie et de Carinthie, tourbe, lignites et anthracites, carrières nombreuses de pierres dures et de pierres tendres, do gypse, etc., sel, sources minérales) n ont en réalité qu une importance secondaire.

Comme la richesse végétale et la valetir économique, la densité de la population est en gênerai en raison inverse de l’altitude. Les villes sont situées dans la région basse au-dessous de 600 m. Les plus importantes gardent l’entrée des régions alpestres et des grandes routes carrossables (Turin, Milan, Vérone, Munich, Vienne, Gratz, Genève, Zurich). D’autres, situées directement dans la région montagneuse, se trouvent an confluent des vallées It des passages : Grenoble. Gap, Chambery, Coire, Innsbrùck, Klag^furth.Au-dessusde2.000m. on trouve a peine âciterquelques refuges isolés et quelques hameaux^ : lEcot en Maurienne, 2.040 m. ; Saiut-Véran, prèsdu Viso, 2.009m Juf, dans le vàl d Avers, 2.133 m., le plus haut village des Alpes. La population des montagnes diminue sur plus d’un point par l’émigration. La Savoie, les Hautes et Basses-Alpes perdent ainsi plusieurs milliers dliabiia,nts entre deux périodes de recensement. Les 8 millions d habitants des Alpes se répartissent ainsi ; 1 million de Slaves dans les parties extrêmes des. Alpes Or entales 1 million d’Italiens sur le revers méridional, 2 millions de Français à 10., et 4 millions d Allemands a". IV- et au centre. Les limites des races ou des na lonalites ne coïncident pas toujours avec l’axe principal du système On compte environ 20.000 Alleman<fs sur le revers italien des Alpes dans les vallées méridiona es du mont Rose dans la haute vallée de la Toccia, au N. de Vérone (les T^-eue Commîmes] et de Bassano (les Ae/)( Communes). Sur beau-coup de points frontières, les races sont mélangées, et il devient tien difficile aujourd hui de déterminer le tpe ethnographique. Pour des raisons historiques, les Alpes ne sont pas toujours une frontière linguistique. Ainsi, a Tanlue françaisi se parle encore dans la vallée dAoste et Sans quelques variées piémontaises des Alpes Cottiennes. Ailleurs, les remparts montagneux des Alpes ont abrité d’anciennes populations, commelesLadi»-5(Grisons), qui ont pu conserver leur idiome et, dans une certaine mesure, leurs mœurs et leurs coutumes.

L’individualité des peuples alpins est d ailleurs de plus en plus menacée, car les Alpes s ouvrent de jour en jour davantage à l’action étrangère. Plusieurs voies ferrées franchislent la barrière montagneuse : sous le massit du Mont-Cenis (tunnel de Fréjus 12.223 m-). ,d".Gothard (tunnel de 14.912 m.), du Vorarlberg (tunnel de l Arlberg, 10 248 m.), par la dépression du Brenner, par es seuils de Toblach de Tarvis et d’Adelsberg. Turin, Milan, Vérone, Venise, Trieste et Fiume possèdent ainsi des communications rapides avec l’Europe occidentale et centrale. Une nouvelle voie ferrée passera par le Simplon (tunnel de 19 kilom.). D’autre part, les régions des Alpes acquièrent une valeur économique de plus en plus grande. Les gens de loisir ou les malades qui vont chercher le repos à 1 ombre de la montagne ou la force dans les samUona des hautes altitudes, les touristes qui viennent y contempler des merveilles grandioses ou s’y livrer aux exercices de fafpSfsme e, Slus encore les -industriels qui y trouvent line^ mim d’œu^"re à bon marché et une îorce motrice inépuisable, fournie par la nature, accroissent peu à peu e bien-ètre des habitants des Alpes et leur fournissent les ressources nécessaires pour exploiter d une manière plus complète les richesses naturelles de la montagne. _ BiBLiOGK. : de Saussure, l oyages dans les .4 (pM (Genève, 1779-1796) ; Schlagintweit, Untersncliunoen ùber d’ephys,kalische Geoqraptue und die «eo(oo.e Ar A/pen (Le pz.g, 1850-1854) ; ■fyndall, Ihe Glaciers oH/ie A ps Londres, 8671 Tschudi, rfM Tliierleben der A /pwit’e/f (Leipzig. 1892), Bouvier Flore des Alpes (Paris, ;|82). ; Memminger rf e Alpenbahnen und deren BedeuUmg (ïnnA. 18’j'- .« ™>’ Histoire de la formation territoriale des Etats delEuiope centrale liv I" (Paris. 1896). Consulter en outre les publica " ons des àifférents clubs alpins - Pour la cartographie outre les cartes topographiques des différents pou^erne : ments qui ont des territoires alpestres, voir Berghaus Mayr : Karle der Alpen (Gotha, 1876).