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macule la blancheur d’un corps dont le blanc est pur.

Les phisiciens prennent pour exemple la lumiere, ils nous entrainent ensuite dans une chambre noir là où ils prennent un rayon lumineux à la faveur d’un tuyau où ils y opposent une lentille de verre, au même instant il paroit un rayon blanc et que, si on presente un prisme la lumiere sera partagée en sept rayons ; preuve ; nous disent ils, que la lumiére a sept rayons et que ces rayons sont inseparable de la lumière, donc, le blanc qui est la plus pure lumiére est un composé de tous les rayons et qu’ils sont absorbés par sa blancheur.

Newton dit, tantot que la lumiére est pure et homogène ; tantot, que ce n’est pas un corps simple et homogène mais que c’est un corps composé de parties d’un corps mixte.

Si la lumiere est pure et homogêne elle ne doit point être composée de sept rayons et dans cet etat le blanc ou la lumiére est pur.

Si la lumiére n’est pas un corps simple, par conséquent elle n’est pas pure et peut se diviser et se soudiviser à l’infini. À la quelle des deux raisons peut on s’arrêter ? Que vouloit dire Newton en admettant deux raisons si dissemblables ?

Nous pensons que la lumiére est pure lorsqu’elle part d’un corps lumineux, et que cette lumiére en inondant tout l’univers se trouve réunie avec des matiéres etrangeres à sa nature, que ces molécules sont divisées à l’infini ; quoique cette division diminue l’etendue des corps ils ne sont point anéantis, mais les être sont seulement multipliés et les corps deviennent moindre suivant comme ils sont divisés ; ce sont proprement ces corps qui, répandus dans le corps fluide lumineux, produisent les couleurs phisiques. L’un produit le clair, et les autres l’ombre, et par la combinaison de ces principes il paroit différens rayons lumineux diversement colorés ; la lumiére, donne la transparence et les particules produisent l’opacité.

Ainsi la lumiere proprement dit est pure dans