Page:Nouveaux principes tittoresques établis par Antoine Quemizet teinturier pour le Roy aux Gobelins.pdf/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

21

Son etat de pureté elle est incapable de produire aucune couleur couleurs [sic], elle ne peut seulement que les reflechir et lorsque la lumiere refléchit un ou plusieurs rayons, c’est qu’elle est unie à des parties hétérogênes

Ces particules produisent une ombre, cette ombre ne peut être traversée par la lumiére sans que la masse lumineuse ne lui fasse perdre son ton lugubre pour en prendre un, qui sera entre la lumiére et les tenébres et qui sera plus ou moins eloigné de l’un où de l’autre, suivant le plus ou le moins de lumiére qu’il recevra. Ainsi, c’est à l’ombre qui produit les couleurs phisiques et c’est la lumiére qui les réfléchit.

Ce sont aussy dans l’art tittoresque des molécules qu’on introduit sur un corps blanc et ce sont ces mêmes molécules qui en rendent la surface plus ou moins obscure. Ces particules colorantes sont egalement divisibles et egalement divisées que celles qui resident dans l’air, elles sont introduites dans le tuyau des plantes et sont composées de différentes substances. Savoir de terre, d’eau acidulée et de phlogistique. La partie terreuse que l’on doit présumer être chargée de la partie colorante, joue dans les couleurs tittoresques le même rôle que jouent les atomes aériens repandus dans le fluide lumineux pour créer les couleurs phisiques ; la partie terreuse est réduite par l’eau acidulée dans le plus grand etat d’atténuation, malgré cette atténuation réelle, le fluide, lorsqu’on veut extraire les molécules contenus [sic] dans la plante colorante, divise de nouveau ces parties, et après l’ebullition, on doit regarder ces molecules divisées de maniere que chaque corpuscules. ne peuvent êtres distingués les uns des autres, lorsqu’on en a fait l’extraction et qu’ils sont répandus dans le fluide, L’on diroit pour ainsi nous exprimer que la multiplicité des êtres, leurs finesse réguliére leur extrême divisibilité, leur parfaite distribution sembleroit ne plus former qu’un tout avec L’élement acqueux, et ces particules sont introduites sur la surface et dans l’intérieur du sujet, où animal ou végétal au moyen des ouvertures qu’elles y trouvent.

Il reste donc pour constant ainsi que nous l’avons dit que la lumiere est pure et que le blanc parfaitement blanc n’à pour lui que la vive lumiere et qu’on ne