Page:Nouveaux principes tittoresques établis par Antoine Quemizet teinturier pour le Roy aux Gobelins.pdf/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

molécules étrangéres à la nature qui lui font perdre sa transparence, ou du moins sa surface presente à la lumiere des rayons refléchis differens a sa nature constitutive.

Le mot couleur selon le sens du scavant Newton est une sensation de l’âme occasionnée par l’impression que fait sur la retine tel ou tel rayon de lumiere.

L’explication des points phisiques est selon les disciples de Newton pour ainsi dire le triomphe ... [place laissée vide avec des points par l’auteur] ... Ce grand homme, disent-ils, fit entrer un rayon du soleil gros à peu pres comme une plume à ecrire dans une chambre obscure exposée au midi, il fit tomber ce rayon sur un des angles d’un prisme de verre triangulaire, il le reçu refracté sur un carton et il eut une image composée de sept couleurs ainsi que nous l’avons dit plus loin.

Ils concluent delà, que le rayon solaire est composé de sept rayons differemment refrangibles, parmi lesquels le rayon rouge à le moins, et le violet le plus de refrangibilité, et les autres plus ou moins suivant comme ils sont plus ou moins eloignés du rayon violet, cette differente refrangibilité n’est plus un problême en phisique ; il à été déterminé par le phisicien anglais, dit l’auteur du dictionnaire de phisique, avec toute l’exactitude la plus scrupuleuse.

La lumiére est donc absolument l’unique cause phisique des couleurs, les rayons ont d’eux mêmes les sept couleurs primitives.

Le rayon violet, continue le Pere Polian, est celui qui de tous les rayons est le plus reflexible et le rayon rouge est celui qui de tous les rayons est le moins reflexible, les autres le sont plus ou moins suivant comme ils sont plus ou moins près du violet. Cette differente refléxibilité leur vient sans doute, de leur differente figure.

Les corps les plus reflexibles que nous connoissons étant ceux qui sont les plus sphériques, et ont un poli plus parfait ; n’avons nous pas droit, continue le Pere Polian que les particules qui composent les rayons violets, sont