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FRAGMENTS

Tenir pour sain le soi incritique, de même que le croire malade, l’un et l’autre sont un défaut et une maladie.

Toujours, nous nous heurtons finalement à la volonté, à la détermination arbitraire, comme si celle-ci était partout le commencement propre et nécessaire. Toute détermination arbitraire artificielle doit pouvoir devenir une détermination nécessaire, naturelle, et réciproquement.

L’air est organe de l’homme aussi bien que le sang. La séparation du corps et du monde est semblable à celle du corps et de l’âme.

L’homme a certaines zones corporelles — son corps est la plus proche. Ce qui l’entoure d’abord forme la deuxième zone. Sa ville et sa province la troisième, et ainsi de suite jusqu’au soleil et à son système. La zone la plus intérieure est en quelque sorte le moi et celui-ci est opposé comme l’abstraction, la contraction suprême, à l’univers qui est la réflexion, l’expansion suprême. Ainsi le point de l’espace atmosphérique.

La force est la voyelle infinie, la matière de la consonne.