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IV


Je passerai rapidement en revue, pour terminer cette étude, les œuvres de Novalis, qui dans l’édition originale, accompagnent les fragments traduits ici : Henry d’Ofterdingen qui se trouve en tête du recueil de Tieck et Schlegel, fut écrit en Thuringe, dans les solitudes de la « prairie d’or » au pied des Kyfhaüserbirge. C’était en 1800, et Novalis, à deux pas de la mort et fiancé une seconde fois, plein d’espoir, de projets et d’ardeur, souriait à l’existence avec une joie et une confiance qu’il n’avait jamais eues jusqu’alors. Henry d’Ofterdingen devait être dans sa pensée, l’épreuve positive de l’image dont ce Wilhelm Meister, qui avait pesé sur toute sa jeunesse, n’avait donné que les négations et les ombres. Il voulait une sorte « d’apothéose de la poésie ». Comme une traduction complète de ce roman doit paraître sous peu, je me dispenserai de l’analyser ici. Cette œuvre