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PAOLA.

Ils ont pris par cette allée ?

LE PRINCE.

Parfait ! ne vous dérangez pas ! restez à table, je vous prie. Mille compliments empressés, je reviendrai.

Il passe en sonnant du cor.


Scène VI

Les Mêmes, moins LE PRINCE, puis Chasseurs.
CABRIOLO.

Celui-là est très-bien…

PAOLA.

Un air affable et distingué. Où ai-je vu cette tête-là ?

RÉGINA.

Papa, en voilà encore d’autres !

Les chasseurs entrent et se rangent au fond.

CABRIOLO.

Un tas de chasseurs… je parie qu’ils vont nous chanter quelque chose ?

PAOLA.

C’est bien connu… toutes les fois qu’il entre des chasseurs dans un opéra-comique, ils ne chassent jamais et ils chantent toujours !

CHŒUR DE CHASSEURS.
––––––––––Au bois on chasse ! (Bis)
––––––D’un cerf dix-cors on tient la trace,
––––––––––Au bois on chasse :
––––Tayau ! tayau ! nos chiens sont tous de race,
––––––Le cerf sera forcé bientôt.
––––––––Tayau ! tayau ! tayau !
––––––––On chasse ! au bois on chasse !

Un des piqueurs s’avance vers Cabriolo.

PAOLA, l’arrêtant du geste.

Attendez ! je sais ce que vous allez nous demander…

CABRIOLO.

Si nous n’aurions pas vu un vieux encore vert ?

ZANETTA.

Qui courait après un homme entre deux âges ?…