Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/55

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depuis, je n’ai plus songé à autre chose ! Dame ! papa ! j’ai besoin de m’amuser, moi…

LE PRINCE, à part.

Voilà ce dont je me méfie !

RAPHAEL.

Sparadrap n’est pas malin. Il me donne des oiseaux… des poissons rouges… ce n’est pas drôle !…

LE PRINCE, à Sparadrap.

Il a raison !…

RAPHAEL.

Tandis que si j’avais ma belle princesse !… voilà ce qu’il me faudrait !… Oh ! papa, si vous l’aviez vue ! Elle a des ressorts.

LE PRINCE.

Elle a des ressorts.

RAPHAEL.

Elle remue !

SPARADRAP.

Elle remue !

RAPHAEL.

Elle tourne les yeux !…

LE PRINCE.

Elle tourne les yeux !

RAPHAEL.

Elle dit : papa !… maman !…

COUPLETS.
I
–––––––Elle est peinte admirablement,
–––––––De grandeur naturelle.
–––––––Elle lève au commandement
–––––––Ses bras collés contre elle,
–––––––Elle ouvre très-bien la bouche
–––––––Quand on lui présente un bonbon,
–––––––Salue aussi quand on la touche
–––––––Et parle, parle pour de bon :
–––––––Elle vous dit : papa ! maman !
––––––––––Si gentiment.
II
–––––––Elle baisse ses yeux jolis
–––––––Comme les demoiselles,
–––––––Et vous chante des airs choisis,
–––––––Avec les ritournelles.