Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/68

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––––––––––Et de douceurs
––––––––––Elle est en cire
––––––Ah ! vraiment il faut en rire :
––––––Peut-être ils vivront longtemps
––––––Mais on ne peut pas prédire
––––––Qu’ils auront beaucoup d’enfants.
BROCOLI.

A-t-on jamais vu ! un grand garçon épris d’une figure de cire !…

RICCARDI.

Vrai ! c’est humiliant de faire des rondes, d’être de planton pour favoriser de pareilles extravagances…

FLAMINIO.

Et pour empêcher qu’on ne dérange le prince Raphaël quand il vient contempler sa princesse de Trébizonde.

FRANCESCO.

Autrefois nous avions du temps à nous.

BROCOLI.

Et nous savions l’employer !

RICCARDI.

Que d’escapades !…

FIAMINIO.

D’aubades !

FRANCESCO.

De sérénades !…

BROCOLI.

Tout a changé depuis que le prince a amené cette bande d’étrangers venus on ne sait d’où…

FLAMINIO.

Le gros baron surtout est en faveur.

FRANCESCO.

Je crois bien ! le prince adore jouer à l’écarté…

RICCARDI.

Et toutes les fois qu’il joue avec le baron il retourne roi.

FLAMINIO.

Ça le flatte !…

BROCOLI.

Et puis, ce sont ces gens-là, qui possédaient la fameuse princesse !

RICCARDI.

Le premier amour du prince Raphaël.

FLAMINIO.

C’est trop bête…