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Mon corps se raidit frémissant ;
Et dans mes yeux et dans ma tête
Bourdonne une sourde tempête
De feu, de larmes et de sang !
De l’esclave, le soir, la chaîne est plus légère ;
Le prisonnier qui dort sous la tente étrangère,
Se retrouve en un songe au foyer des aïeux :
La nuit verse le calme à toute créature ; —
À moi seul elle apporte insomnie et torture,
Seul je suis maudit sous les cieux !
Écoute : lorsqu’au cimetière,
Ce cœur, étoile de désir,
Devenu dormeuse poussière,
Oublîra, sous la froide pierre,
Ce que c’est qu’aimer et souffrir,
Stella ! — Je te l’ordonne au nom des saints vertiges,