Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/63

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Des fascinations, des charmes, des prestiges
Que nos cœurs l’un sur l’autre exercent ici-bas :
— Le soir, en subissant l’étreinte du vieux More,
Oh ! rêve que c’est moi dont l’amour te dévore ;
           Rêve que je meurs dans tes bras !


                      VI

Tandis qu’il rôde en spectre autour du palais sombre,
Voilà que l’on entr’ouvre une porte dans l’ombre :
On dirait sous un pas que la neige a crié…
— C’est elle !... — Pleurs, souffrance, ah ! tout est oublié !
Dans les convulsions du bonheur qui l’oppresse,
Contre son cœur long-tems sans parole il la presse.
Puis, en mots musculeux, fébriles, pénétrans,
Il verse son amour : des languirs dévorans
S’emparent de Stella ; tous ses nerfs se calcinent,
Ses esprits nuagés s’ébranlent, se fascinent ;
Des contours de son sein le fougueux ondoiement
Jette un appel de flamme aux baisers de l’amant ;