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LA FRANCE LIBRE


À la marge de son exemplaire de l’Histoire universelle de d’Aubigné, on est bien surpris de trouver ce vœu écrit de la main de Mézerai, il y a cent soixante ans : Duo tantum hœc opto ; unum ut moriens populum Francorum liberum relinquam ; alterum, ut ita cuique eveniat, sicut de republica merebitur. « C’est ainsi que parmi les Seize, les honnêtes gens, et ceux qui n’étaient pas d’imbéciles fanatiques, s’était formé, dit de Thou, je ne sais quel plan de république. Il y a eu de tout temps, en France, des patriotes qui ont soupiré pour la liberté. »

Le retour de cette liberté chez les Français était réservé à nos jours. Oui, elle est déjà ramenée parmi nous ; elle n’y a point encore un temple pour les états généraux, comme celui de Delphes, chez les Grecs, pour les assemblées des amphyctions ; celui de la Concorde chez