Page:Oeuvres de madame Olympe de Gouges.pdf/476

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conviennent pas. Il m’auroit été bien facile de me parer des plumes du paon, en commandant des Vers que l’on paie ou que l’on ne paie pas, ſuivant le Poëte qu’on choiſit ; mais je ne veux rien prendre de perſonne ſecrètement : il eſt vrai qu’en en tirant quittance, cette précaution auroit embelli ma Comédie ſans m’engager envers perſonne : ſi quelque Poëte veut faire briller ſon génie publiquement, je lui ſerai obligé de ſe charger de la Poéſie, fi jamais cette Pièce eſt reçue aux François ou aux Italiens : ce ne ſera pas la première ſois qu’on aura vu cet arrangement. Je crois avoir dit au Lecteur tout ce qui étoit néceſſaire, & même tout ce qui étoit inutile, & dont il m’auroit diſpenſé, ſi j’avois pu m’en diſpenſer moi-même.