Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/170

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de chevaux, beaucoup de jockeys, beaucoup de dames, beaucoup de messieurs. Si les chevaux m’ont paru un peu trop gros, en revanche les jockeys m’ont fait l’effet d’être un peu trop maigres. Mais je n’affirme rien. Il n’y a qu’une chose que je puisse assurer, c’est que là, comme partout ailleurs, il y a toujours un cheval et un jockey qui arrivent premiers, des messieurs très-joyeux de gagner et d’autres très-tristes de perdre — il y a des paris là comme partout ailleurs.

Il m’a semblé aussi que les assistants manquaient d’enthousiasme. Le dénouement d’une course, l’approche du poteau des sept ou huit coureurs engagés excite toujours en France et en Angleterre des cris, des acclamations, des hurrahs. On sent que pendant quelques secondes tout le monde est en quelque sorte saisi par le vertige de la vitesse, entraîné par l’attrait du spectacle ou les émotions du jeu. Nos sportsmen les plus corrects ne peuvent voir arriver ce mo-