Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/233

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sol. Avoir des lits, c’est bien ; s’y coucher, c’est parfait. Mais il y a une petite opération préalable que l’on n’aime pas à faire publiquement. Les hommes — s’ils étaient seuls — se déshabilleraient bien les uns devant les autres ; mais les femmes — et cela se comprend — ne peuvent pas se déshabiller devant un aussi grand nombre de voyageurs. Il fallait donc que l’inventeur des sleeping-cars trouvât un moyen de rassurer la pudeur des Américaines. Il y est arrivé en faisant de chaque couple de lits — un lit d’en haut et un lit d’en bas — une véritable chambre. Deux grands rideaux tirés parallèlement dans le sens de la longueur du wagon forment au centre du compartiment un long corridor de dégagement que les voyageurs peuvent parcourir si bon leur semble. Entre chacun de ces rideaux et la paroi du wagon, d’autres petits rideaux se déploient perpendiculairement. Une personne couchée se trouve donc au centre d’une