Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cependant, à mes pieds, dans la galerie ménagée entre les deux grands rideaux dont j’ai parlé, j’entendais des gens qui allaient et qui venaient. Quels pouvaient être ces promeneurs ? Je jetai un coup d’œil sur le corridor et je vis — horresco referens — des dames en camisole de nuit — il est vrai que c’étaient les moins jolies — qui se dirigeaient... je ne sais où. Je vis aussi un beau Yankee, qui sortait de sa chambre. Après avoir jeté un coup d’œil investigateur sur l’étendue de la galerie, il se dirigea vers la plate-forme où il alluma un cigare. Un moment après, il jetait dans la nuit son havane enflammé et rentrait dans l’intérieur du car, mais au lieu de regagner directement sa cabine, il se dirigea —vous l’avez déjà deviné — vers celle de ma jolie voisine de gauche.

Son irruption dans le chaste asile de la belle Américaine provoqua une série d’exclamations, des oh ! et des ah ! des réclamations à voix basse,