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« DE PHILADELPHIE A NEW-YORK
» New-York, le 5 juin 1874.

» Une machine mugit, je suis parti, une autre rugit, je suis arrivé à « Jersey-City ». La première, c’est la locomotive qui m’emmène, la seconde celle du « Ferry-Boat », immense bac à vapeur qui me conduit et me jette dans « l’Empire City », la ville impériale, New-York.

» Nous étions, dans cette vaste construction, tout un monde, des chevaux, des voitures, un tas d’hommes. Tout cela debout, bêtes et gens anxieux d’arriver. Il fait nuit, et cependant on sent que ces gens-là sont toujours pressés, pressés d’arriver, pressés de prendre du repos, pressés de se débarrasser du sommeil. Ce dernier est du temps perdu. Aujourd’hui les pousse vers demain, car demain est pour chacun ce qu’était hier : une affaire, une lutte ! Le temps, ils l’ont