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SOIRÉE D’ADIEU
A mon retour du Niagara, je donnai le concert promis. Les placards immenses dont on avait couvert les murs de la ville annonçaient tous que je paraissais pour la dernière fois. Jamais je n’avais vu mon nom sous cet aspect. Les lettres aussi hautes que moi et quatre fois aussi larges.
Le public américain se montra à la hauteur de cette réclame nationale. Tout New-York élégant et riche s’était donné rendez-vous dans le jardin Gilmore. Dès mon entrée dans l’arène musicale je fus salué de vivat, de hourrahs et d’applaudissements enthousiastes. Et on dit que