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XXXIII

LE SOLEIL APRÈS L’ORAGE


L’été est revenu cinq fois depuis que la vieille chapelle de Kervaleck a vu bénir l’union de Sélim et d’Yvaine.

Aucun nuage n’a assombri leur bonheur… Leur amour si vrai n’a jamais eu de trouble… Ils s’adorent…

Pierre de Kervaleck dont les cheveux sont maintenant tout blancs est l’heureux grand-père de deux délicieux bambins.

Pierre, l’aîné, aura bientôt, quatre ans. C’est un grand garçon. Tout le monde trouve qu’il ressemble à Yvaine dont il a le teint, les traits et la belle chevelure blonde. Mais ce qui décèle son origine Égyptienne, c’est le regard de ses grands yeux noirs, d’un noir profond, adouci cependant par la frange de soie des longs cils : le regard et les yeux de Sélim.

Anne, la cadette, dont les deux ans viennent de sonner, a, de son père, les traits réguliers, les cheveux sombres et la bouche au