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LE TALISMAN

noyée dans le flot d’or de ses cheveux dénoués, Yvaine était si belle que le jeune homme ne put s’empêcher de la regarder avec admiration…

Quand les doux yeux bleus d’Yvaine se portèrent vers son sauveur, qu’elle remarqua son visage régulier, au teint doré, aux longs yeux noirs, sa bouche garnie de dents magnifiques, blanches et régulières, elle n’eut qu’une pensée : pensée d’amour, de regret et d’espoir :

— Oh ! Sélim ! dit-elle dans son cœur.

Pour l’aider à se relever, le jeune homme lui tendit la main, et Yvaine remarqua cette main fine et soignée, nerveuse et forte, main d’aristocrate ou d’artiste.

Il s’approcha ensuite du cheval abattu, dont il frotta les naseaux d’un peu d’eau-de-vie et qu’il remit sur pied.

Dans un anglais nuancé d’un doux accent oriental, le jeune Égyptien dit alors :

— Me permettrez-vous, Miss, de vous escorter jusqu’à votre camp ?

— Je vous en serai reconnaissante, répondit Yvaine dans la même langue, car le camp de M. de Kervaleck, mon père, doit être très éloigné d’ici… Je me suis égarée…