amour-propre, & ſi dans cette circonſtance
il a employé le ton impératif de
ſon ſexe, c’eſt qu’il a ſenti qu’aux grands
maux, il falloit appoſer les grands remedes.
Et en vous aſſurant en même-tems
que ſi ſon zéle patriotique l’a porté trop
loin, le reſpect & l’eſtime qui vous ſont
dus, Meſſieurs, le ramene à ſes véritables
principes, & lui font reconnoître que la
modeſtie doit être le fond de ſon caractère.
Un des deux partis doit céder ; vraiſemblablement, celui du Clergé ſuivra l’impulſion de celui de la Nobleſſe.
Eſt-ce au Tiers-État qu’il convient d’abandoner le ſien ? Eſt-ce à la Nobleſſe de ſe départir de ſes préjugés ; ces préjugés ne font-ils pas leurs droits, & ces droits ne font-ils pas la gloire & le ſoutien de la Monarchie Françoiſe ?
On ne peut ſe diſſimuler que les cahiers du troiſieme Ordre ont dû révolter la Nobleſſe, mais enfin, on peut tout ramener à la bienſéance ; & celui qui cédera, de la Nobleſſe ou du Tiers-État, ſera toujours le parti patriotique à qui la France devra ſon ſalut.