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Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/190

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Chapitre V : Des communautés et des propriétés des relatifs.

Pour ce qui est des relatifs qui reçoivent le plus et le moins et la contrariété, et ceux qui ne reçoivent rien de tout cela, il faut savoir que les relatifs reçoivent le plus et le moins et la contrariété quand leurs fondements et leurs termes le reçoivent, et que ceux dont les fondements et les termes ne reçoivent rien de cela, n’en reçoivent pas non plus. Il faut observer que certains relatifs qui sont fondés sur l’unité reçoivent le plus et le moins, comme plus inégal, ainsi qu’il a été dit, à quelque degré que leurs fondements se refusent à le recevoir, et ils sont ainsi fondés sur l’unité quant à l’espèce, et cela s’a joutant avec la privation de plus grand ou de plus petit, et cette privation ne consistant pas dans le divisible et pouvant recevoir intention ou rémission, il s’ensuit que égal reçoit plus ou moins et ainsi des autres. Tous les relatifs se disent en conversion, comme le père, père du fils, le fils, fils du père, et cela convient à tous les relatifs, et il n’est pas nécessaire que la conversion se fasse toujours dans tous les cas semblables. En effet, la science est dite scibilis scientia, et scibile scientia scibile, et non scientiœ. Peur cette conversion, il faut qu’elle se fasse ad aliud et suivant le nom à raison duquel elle est dite ad aliud, car la tête ne se dit pas par conversion par rapport à l’animal. En effet, si la tête de l’animal est dite tête, l’animal ne peut pas néanmoins être dit l’animal de la tête, parce que la tête ne se rapporte pas à l’animal suivant le nom qui e animal, mais suivant un autre qui est muni de tête. C’est pourquoi on dit pour la conversion, caput capitati caput, et capitatum