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Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/278

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Chapitre IV : Des syllogismes ostensifs de inesse relativement au mode et au signe.

Cela posé, nous allons parler maintenant des syllogismes, et d’abord des syllogismes de inesse, secondement de modalibus, troisièmement des hypothétiques. Parmi les syllogismes de inesse quelques uns sont ostensifs, quelques autres ad impossibile, c’est pourquoi nous allons parler d’abord des syllogismes ostensifs. Il faut savoir que tout syllogisme ostensif se compose de trois parties dont deux sont appelées propositions ou prémisses, et la dernière conclusion. Par exemple Tout animal est une substance, tout homme est animal, donc tout homme est substance. Ces deux, tout animal est une substance, et tout homme est animal, sont deux propositions dont la première, c’est-à-dire, tout animal est une substance, s’appelle majeure, la seconde s’appelle mineure ou assumpta, la troisième, c’est-à-dire, tout homme est substance, s’appelle conclusion. Quoique ces trois phrases soient parfaites, ayant un sujet et un prédicat, elles n’ont cependant que trois termes qui sont homme, animal et substance. La cause en est que tous ces termes sont pris deux fois, d’où le terme pris deux fois dans les prémisses s’appelle moyen. Le terme pris dans la proposition majeure avec le moyen s’appelle grand extrême; le terme pris dans la proposition mineure avec le moyen s’appelle petit extrême. Dans la conclusion le grand extrême est pris de nouveau avec le petit extrême, de manière que si la conclusion est directe, le grand extrême se dit du petit; c’est le contraire si elle est indirecte. Aussi le moyen terme ne se trouve jamais dans la conclusion. Pour connaître