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AU PAYS DE RENNES

truire en 1689, le célèbre jurisconsulte Pierre Hévin, pour sa fille, qui avait épousé René du Boberil, seigneur du Molan. Cet hôtel possède encore un vestibule décoré d’inscriptions et de peintures allégoriques rappelant les victoires de Louis XIV et la rentrée du Parlement à Rennes.

En montant la rue Saint-Louis on passe devant l’hôpital militaire, superbe monument, avec de très grands jardins au sommet d’un coteau. Sa façade attire les regards par sa régularité et sa belle disposition. Cet édifice fut construit, vers 1750, pour servir de grand séminaire. À l’époque de la Révolution on en fit un hôpital militaire, destination qu’il a conservée.

La rue Saint-Louis aboutit à la place Sainte-Anne, au nord de laquelle s’élève la nouvelle église Saint-Aubin, véritable cathédrale qui prendra le nom de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. Elle sera, suppose-t-on, ouverte au culte le 8 septembre 1892, jour de la fête patronale de la Nativité. Elle est l’œuvre de l’habile architecte M. Martenot et de l’intelligent entrepreneur M. Poivrel.

Au moment où nous écrivons ces lignes les ogives de l’étage supérieur de la nef sont fermées, et la corniche sur laquelle sera posée la charpente est placée sur cette partie de l’édifice. Bientôt l’étage supérieur du chœur et de la chapelle de Bonne-Nouvelle va être terminé, sa corniche posée et les travaux du transept seront très