Page:Oraison funèbre de très haute et puissante Dame, Madame Justine Pâris, 1884.djvu/31

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l’espérance de l’éviter soutient le commun des guerriers. C’est cette espérance qui doit vous animer, mes chères filles.

Déjà les portes s’ouvrent, quelques équipages entrent dans nos cours ; des essaims de fous en sortent ; ils amènent avec eux la joie et les plaisirs.

Essuyez vos pleurs, rassérenez votre visage ; que l’enjouement et les grâces s’y peignent de nouveau : reprenez vos sacrifices ordinaires ; que le plus pur sang des victimes efface les larmes dont les marbres de ce salon pourraient être souillés, et songez surtout que ce n’est qu’en imitant Justine que vous honorerez sa mémoire ! Amen.