Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/113

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vcllc fonue d art et pour ériger en technique une honlTonnerie Noiilue.

riK'odore di» Hatnille, (jui savait toute ( liose, l'a dit pour AUVed de Musset et lent dit pour Verlaine, si son Traité de Vevsificnlion n'était antérieur aux œuvres de notre poète :

(( Et surlofit ne me parle: pas tV Alfred de Musset, car, si vous le lisez autrement ([ue pour l'admirer, vous êtes un homme perdu. Musset, chanteur prédestiné, sorte dWpollon enfant à la chevelure de lumière , dévoré de génie et d\imour, a pu, quand il Ca voulu, mettre à la fin de ses vers des rimes insuffisantes et aussi n'y pas mettre de rimes du tout. M(ds vous, quiètes non pas un homme de génie, mais un simple bourgeois, vous n'avez aucun droit à Vimiter. Car, si vous vous attachez au dos des ailes postiches, vous ne serez pas pour cela un dieu : vous serez, tout au plus, un masque et une figure de carnaval ' . »

C'est à quoi Ton n'a pas songé ou l'on n'a pas voulu songer. Aucun des petits jeunes hommes qui ont vu, de hasard, Verlaine boire son absinthe, n'a consenti à se dire qu'il était un simple bourgeois, et pour en avoir les licences, il s'est constitué dieu, de sa propre autorité.

On ne saura jamais combien les idées nietzschéen- nes, d'ailleurs mal comprises, ont nui à l'équilibre

I. Tu. DE Ba.willf. Traité de Versification. Charpentier, éditeur.